Le saccage de l'ambassade de France à Saigon de juillet 1964 : une réaction des réfugiés du Nord face à la double menace de neutralisation
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La conclusion de la Conférence de Genève en 1954 mit fin à la guerre d’Indochine et imposa le repli du Corps expéditionnaire et des troupes de l’État du Vietnam au sud du 17e parallèle. La France espérait encore jouer un rôle en Extrême-Orient, mais l’ascension du très anticolonialiste Ngô Đình Diệm mit fin à ses espoirs. Peu après l’établissement de la République du Vietnam, le gouvernement français ordonna le retrait définitif des troupes en avril 1956. Dès lors, la France semblait faire partie du passé. Et pourtant, presque dix ans après avoir quitté la scène politique vietnamienne, elle continuait encore à faire l’objet de sentiments hostiles. Dès le mois de décembre 1963, les manifestations contre la présence française à Saigon se multiplièrent et culminèrent avec le saccage de l’ambassade, le 20 juillet 1964. Comment expliquer ces attaques ? Que signifient réellement ces agissements apparemment anti-français ?